Clemenceau et Zamenhof

Publié le dimanche 27 janvier 2002 par admin_sat

Le numéro d’"Espéranto-Vendée" dont l’article principal avait pour titre "Privat et Clemenceau" n’a suscité aucune réaction de la Maison de Clemenceau de Jard-sur-Mer. Par contre, M. Jean Amouroux, de Perpignan, a envoyé des photocopies fort intéressantes dont une reproduit des articles de presse sur la mort du Dr Zamenhof (14 avril 1917) : "Le Figaro"," Le Temps", "L’Éclair", etc. et, parmi eux, "L’Homme Enchaîné" (18 avril), dont Clemenceau était fondateur et rédacteur en chef. On y lit :

"Ne laissons pas partir sans un adieu cet homme de bonne foi, de volonté et d’apostolat... Il passa sa vie à bâtir de toutes pièces une langue internationale, l’Esperanto, qui a peut-être des chances, même après la mort de son créateur, de rester une oeuvre vraiment vivante.

Je m’empresse de dire que je n’ai point lu le fameux Fundamento de Esperanto du Dr Zamenhof, ni les traductions qu’il a faites des oeuvres de Molière, Shakespeare, Goethe ou Gogol. Mais je suis prêt à reconnaître que l’Esperanto a des qualités de logique, de clarté, de simplicité et surtout de facilité, qui donnent de la valeur et de la force...

Son vocabulaire, bien que restreint, est assez riche et assez nuancé pour s’assouplir à la rude discipline de la traduction des chefs-d’oeuvre de toutes les littératures étrangères ; il est assez souple pour exprimer toutes les pensées humaines."

Cette reconnaissance des mérites de Zamenhof appelle quelques commentaires qui, faute de place, "paraîtront dans le prochain numéro. C’est erreur de dire, par exemple, que l’espéranto a été créé "de toutes pièces" . L’expression " vocabulaire restreint" mérite aussi des éclaircissements.